Le Pen et Meloni feront front commun pour bloquer l’Europe
Député Renew et ancien secrétaire d’Etat dans le gouvernement italien, Sandro Gozi s’inquète du rapprochement en Europe des droites et de l’extrême droite.
Député Renew et ancien secrétaire d’Etat dans le gouvernement italien, Sandro Gozi s’inquète du rapprochement en Europe des droites et de l’extrême droite.
Nous sommes à un tournant de l’Europe. Comme vous le soulignez à juste titre, la bataille de l’État de droit n’est pas une négociation comme les autres. Avec Emmanuel Macron, nous défendons l’identité même de notre Union : non pas une simple association d’États, mais une véritable communauté démocratique. Tous les citoyens doivent avoir la garantie que nous serons toujours à leurs côtés, au besoin même contre leurs gouvernements s’ils violent les valeurs européennes fondamentales. Nous parlons des langues différentes, nous venons de pays différents et d’histoires différentes, nous avons des idées différentes, mais il y a quelque chose de très profond qui nous unit : le respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie. Et c’est cela l’identité européenne, après deux guerres civiles européennes, après la Shoah, après la Résistance.
L’Italie est déjà le premier bénéficiaire de la réponse européenne et le sera encore plus si nous maintenons la pression politique dans les mois à venir. Quel est le montant déjà disponible pour l’Italie en tant que réponse d’urgence à la crise ? Il s’agit de 15 à 20 milliards de la SURE, de 35 milliards de la BEI, de 36 milliards du MES et de 6 à 7 milliards supplémentaires du budget de l’UE pour la période 2014-2020. À cela s’ajoute la proposition d’Ursula Von der Leyen « Next Generation », qui prévoit 80 milliards de subventions et 90 milliards de prêts, toujours pour l’Italie. Total : 250 à 255 milliards, soit environ 15 % du PIB italien.